Dans son émission Le Tour du monde des idées, Brice Couturier s’intéresse régulièrement à l’idéologie woke. Dans cette série en quatre épisodes, il décline quelques aspects du livre de Douglas Murray La Grande déraison.
A partir de la lecture de l’essai de Douglas Murray, qui vient d’être traduit en français et qui, sous son titre original The Madness of Crowds, Gender Race and Identity, a été l’une des meilleures ventes en 2020 en Grande-Bretagne, Brice Couturier présente dans cette série de chroniques des analyses critiques de notions structurantes du débat public — autant que de la recherche universitaire — dans les pays anglo-saxons comme l’intersectionnalité, les études de genre, les études subalternes et post-coloniales.

Douglas Murray : quand politique de l’identité rime avec déraison
Il arrive que des livres à contre-courant, voire franchement réactionnaires, enregistrent d’importants succès de librairie. C’est le cas notamment des essais qui brocardent les subaltern studies, et plus largement la politique des identités, au motif qu’elles induisent un nouveau système de censure.

La notion de « communauté LGBT » remise en cause
Dans un essai polémique intitulé La Grande déraison, l’écrivain britannique néo-conservateur Douglas Murray brocarde la politique des identités : celles qui se fondent sur la race, le genre ou sur les préférences sexuelles, et va jusqu’à remettre en cause la notion même de communauté LGBTQI+.

Le woke ou la trahison des idéaux des années 1960
Défenseurs d’une justice sociale fondée sur les critères de race et de genre, les tenants de la culture woke revendiquent l’héritage des mouvements d’émancipation nés aux Etats-Unis dans les années 60. Mais cette posture combative donne lieu à des comportements qui entravent la liberté d’expression.

Woke, une pensée pleine de contradictions ?
Entre affirmation de la fluidité de l’appartenance de genre, de race, et dénonciation de l’appropriation culturelle, la pensée woke ne propose-t-elle pas un discours contradictoire, essentialisant et politisant les identités d’une main, tout en prétendant les « déconstruire » de l’autre ? Analyse.
Un best-seller international

La Grande déraison
Race, genre, identité
Douglas Murray
Dans ce nouveau livre, Douglas Murray examine des questions centrales du XXIe siècle : la sexualité, le sexe, la technologie et la race. Il montre que ces sujets vont être les détonateurs principaux de la violence dans les prochaines années. Il met en lumière, exemples à l’appui, les nouvelles guerres culturelles qui se déroulent dans nos lieux de travail, universités, écoles et foyers au nom de la justice sociale, de la politique identitaire et de « l’intersectionnalité ».
A l’époque postmoderne, les grands récits religieux et politiques se sont effondrés. A leur place ont émergé un désir croisé de redresser les torts perçus et une militarisation de l’identité, toutes deux accélérées par la puissance des médias sociaux.
Des groupes d’intérêts étroits dominent désormais l’agenda alors que la société devient de plus en plus tribale.
Murray cherche à insuffler un certain bon sens dans et termine par un appel passionné à la liberté d’expression, aux valeurs communes et à la raison, dans une époque où règne chaque jour un peu plus l’hystérie de masse.
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