À l’Art Museum de Palm Springs, la statue géante de Marilyn Monroe vue comme une « incitation au harcèlement sexuel »

Preuve que la conversion des esprits à l’idéal wokistanais progresse chaque jour, l’œuvre qui immortalise la fameuse scène de la bouche d’aération soulevant la robe de l’héroïne dans Sept ans de réflexion de Billy Wilder est dénoncée par le directeur du musée lui-même.

Au temps de la fausse modernité, l’industrie du cinéma, centre névralgique de la domination patriarcale, s’autorisait sans vergogne à instrumentaliser le corps féminin et il était encore possible, il y a peu, de célébrer l’offense sexiste jusqu’à en ériger les représentations en icônes.

Heureusement, le néo-féminisme met progressivement un terme à ces dérives.

Ainsi, l’Art Museum de Palm Springs (Californie) devait voir réinstallée devant son entrée une statue monumentale mais qui, avant même son « dévoilement », fait déjà polémique. Intitulée Forever Marylin, l’œuvre avait déjà été placée devant le musée entre 2012 et 2014 et représente l’actrice Marilyn Monroe dans la fameuse scène de Sept Ans de Réflexion (1955) où sa robe blanche se soulève et la dévoile plus que de raison.

Grâce au travail de propagande de l’avant-garde éclairée du Wokistan, les mentalités évoluent ! La preuve : le directeur du musée en personne, le mâle blanc cisgenre Louis Grachos, a lui-même pris les devants en déclarant devant le conseil municipal de Palm Springs : « Il faut songer aux enfants qui visiteront notre musée. La première chose qu’ils verront en sortant ce seront les dessous et la petite culotte de Marilyn. Ce sera très choquant. »

Timide mais encourageante, cette position a été confortée par l’ancienne directrice du musée de Palm Springs, Elizabeth Armstrong, pour qui cette statue de Marilyn est « absolument sexiste », et plus ni moins qu’une incitation au harcèlement sexuel ou au « upskirting » (1). Pour défendre la cause, elle a d’ores et déjà lancé une pétition qui a reçu plus de 40 000 signatures à ce jour. De quoi espérer que cette célébration métallique de la femme-objet soit rapidement remisée au fond d’une réserve où la corrosion la rongera comme elle ronge les idées rétrogrades des représentants du monde ancien.

Plutôt que de laisser perdurer ces représentations féminines indécentes, pourquoi nos amis Américains ne préfèrent-il pas des œuvres authentiquement féministes ?

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1. Expression américaine signifiant le fait de prendre des photos sous « les jupes des filles ».

Source : Le Figaro, 20 mai 2021.

Auteur : Estielle Madmarx

Je suis synthèse de toutes les minorités opprimées, vecteur de leurs luttes, garant de leur bien et avant-garde éveillée sur le chemin du monde d'après.

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