
La reconnaissance de la fluidité des genres ne peut aller sans celle du langage. Il est temps que la langue française s’adapte réellement aux complexes enjeux de la définition de soi-même.

La prise de conscience et l’affirmation de soi-même comme individu émancipé des constructions sociales traditionnelles sont aujourd’hui des phénomènes irréversibles qui auront bientôt raison des dernières citadelles du patriarcat cisgenre hétéro-normatif. Dans cette guerre culturelle que nous menons pour assurer à toustes la place qui lui revient, les mots sont sans doute les armes les plus puissantes, tant pour démoniser l’ennemi que pour encourager la masse sans cesse croissante des éveillés à sortir de l’invisibilisation.
C’est dans cet esprit que le ministère wokistanais de la Novlangue, dans le cadre du Programme progressiste et radical de réforme lexicale (PPRRL), a entériné l’adoption de pronoms reflétant les situations d’identification courantes et se félicite de les voir fleurir peu à peu sur les réseaux sociaux, gage d’une appropriation par le plus grand nombre. La liste pourra être complétée à mesure que d’autres configurations identitaires seront revendiquées.
